Dans l’exemple du carrosse, la comparaison classique est la suivante:
– Le corps physique est le carrosse
– Le cheval est le corps émotionnel
– Le conducteur est le corps mental
– et le passager est le maître, corps de volonté (autrement dit l’âme qui poursuit son chemin d’expérience).
Dans l’idéal, le maître instruit le mental de la destination souhaitée, le mental dirige le carrosse avec les chevaux sur le chemin avec toute l’attention nécessaire.
Hélas, généralement, le maître apparaît comme inaudible au conducteur parce que les différentes composantes de l’attelage se montrent dissipés. Et cela étant, le conducteur ignore où le maître veut aller. Le conducteur est alors livré à lui même, choisissant au hasard son chemin au gré des distractions qu’il rencontrera. Si le conducteur cherche son propre plaisir alors les chevaux pourraient se montrer mal nourris et le carrosse pourraient également se dégrader …
En ce cas, le mental agit en maître, alors qu’il ignore tout de la destination exigée par ce dernier. Il n’est alors plus dans son rôle.
Puis, il arrive au conducteur de s’assoupir, les chevaux qui ne sont plus tenus réagissent à travers leurs peurs et leurs désirs. Cavalant avec fougue parfois pour échapper à une situation difficile sans personnes pour les raisonner.
Si le carrosse n’est pas un peu entretenu, si les chevaux ne se sentent pas à la fois entendus et un peu tenus, si le conducteur est assoupi, alors le passager ne pourra guère se faire entendre pour atteindre sa destination.
Tout est ici d’une logique implacable, que l’on oriente ou non ce symbolisme dans une optique spirituelle. Je pense que le bon sens et les expériences de chacun sont à même de comprendre l’idée générale décrite ici.
L’idée, vous l’aurez compris, est d’expliquer le rôle de chaque composante de la personnalité et de l’intérêt d’en maîtriser les rôles. Cela implique l’idée d’une démarche qui s’intègre dans le cadre d’une recherche spirituelle. La maîtrise de la personnalité est, selon moi, la clé fondamentale du bonheur. Parce que de cette maîtrise globale découle une réappropriation de notre champs d’expérience (plutôt que de souvent y subir des événements divers, nous y devenons un réel acteur), et par conséquent nous développons une autre relation avec la matière.
